Après avoir lu des livres, des articles sur l’éducation positive, ou simplement en écoutant votre instinct, vous avez peut-être décidé d’offrir à vos enfants une éducation différente de celle que vous avez reçue.
Vous souhaitez leur offrir plus de bienveillance, plus d’écoute, pour construire une relation plus paisible et épanouissante. Vos parents ils ont fait de leur mieux avec les ressources et le niveau de connaissances qu’ils avaient à l’époque. Mais aujourd’hui, grâce aux neurosciences et aux nouvelles recherches, nous savons qu’il est essentiel d’aider nos enfants à nommer, comprendre et réguler leurs émotions. Cela renforce leur intelligence émotionnelle, leur confiance en soi, leur autonomie et leur capacité à s’épanouir.
Mais comment leur transmettre ces compétences… alors que nous-mêmes, nous n’en avons pas bénéficié ?
La plupart d’entre nous avons grandi avec une éducation où les émotions avaient peu de place.
La colère était souvent vue comme un caprice, et nous devenions des « mauvais garçons » ou des « vilaines filles » si nous l’exprimions.
La tristesse était vue comme une faiblesse : « Les garçons, ça ne pleure pas ».
Ces messages ont laissé des traces. Nous sommes cette génération pivot, celle qui fait le lien entre un monde centré sur le contrôle et la discipline et un monde qui valorise l’écoute et la compréhension.
Changer de schéma n’est pas facile… mais c’est possible. C’est un chemin qui se construit pas à pas. Vous trouverez ci-dessous quelques pistes pour cheminer avec votre enfant vers plus d’apaisement et pour l’aider à développer son intelligence émotionnelle.
1. Lui apprendre à reconnaître et à nommer ses émotions
Pour apprendre à réguler une émotion, il faut d’abord savoir la reconnaître.
Comment faire ?
Lui lire des livres sur les émotions mais surtout profiter de chaque émotion pour mettre des mots dessus pour qu’elles deviennent concrètes.
Pour cela vous pouvez utiliser des outils comme des cartes émotions ou la roue des émotions, pour identifier son émotion du moment et les ressentis associés (« Tu la ressens où cette émotion ? Dans le ventre ? Dans le cœur ? Elle a quelle taille ? Quelle couleur ? »)
Les recherches de l’Université de Genève le confirment : plus un enfant possède un vocabulaire riche pour parler de ce qu’il ressent, plus il est capable de réguler ses émotions de manière fine et précise.
2. Identifier le besoin caché derrière l’émotion
Une émotion n’est pas là pour « nous embêter ». Même si certaines sont désagréables à vivre, chaque émotion c’est un messager qui signale un besoin.
Derrière la colère, il y a parfois un besoin de respect ou de justice.
Derrière la tristesse, un besoin de réconfort.
Derrière la peur, un besoin de sécurité.
Pour aider l’enfant à les identifier vous pouvez utiliser des cartes des besoins associées à chaque émotion et jouer avec des peluches pour s’entrainer : « Mon doudou est triste, de quoi a-t-il besoin ? »
3. S’entraîner à réguler les émotions intenses
On n’apprend pas à se calmer… au moment même de la crise. C’est quand l’enfant est calme qu’il faut lui apprendre à se calmer. Après tout, les hôtesses de l’air nous indiquent comment gonfler les gilets de sauvetage avant de décoller, et pas pendant les turbulences.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’outils:
techniques d'évacuation : la boite à colères, le souffle du dragon, le spaghetti
techniques du retour au calme: la cascade, la respiration de la main, la respiration du ballon
Et ce n’est pas parce que vous lui avez montré une fois un exercice que l’enfant est autonome pour l’utiliser. C’est comme au tennis : voir un geste une fois ne suffit pas pour réussir un service en tournoi. On s’entraîne quand tout va bien, pour que le réflexe soit là quand l’émotion monte. Ca peut être via un rituel le soir avant d’aller au lit ou en rentrant de l’école pour relâcher les tensions de la journée.
4. Verbaliser après la crise
Chaque tempête émotionnelle c’est une opportunité d’apprentissage.
Par exemple, votre enfant voulait un bonbon avant le repas. Votre non déclenche une crise. Et lorsque le calme est de retour, vous pouvez prendre un moment pour verbaliser ce qui s’est passé :
"Ça a été dur pour toi tout à l’heure… quelle émotion tu as ressentie ?"
"De quoi avais-tu besoin à ce moment-là ?"
"Comment on peut faire la prochaine fois quand tu as faim mais que le repas n’est pas encore prêt?"
En reformulant avec lui, on lui montre qu’il a été écouté et considéré. Cela nourrit sa patience et sa confiance mais aussi vous lui offrez la possibilité de chercher des solutions et être acteur dans l’apprivoisement de ses émotions.
Accompagner les émotions de nos enfants ne signifie pas être parfait, mais faire au mieux à chaque fois en fonction de ses propres besoins et de son énergie du moment.
L’essentiel, c’est d’avancer pas à pas, de mettre de plus en plus de conscience dans nos réactions et de construire, petit à petit, une vraie stabilité émotionnelle.
Et si vous avez besoin d’aide, vous pouvez faire appel à un professionnel pour vous accompagner sur ce cheminement ou pour accompagner votre enfant.
Même si vous savez nager, vous avez sûrement inscrit votre enfant à un cours de natation pour qu’il puisse apprendre les bons gestes, répéter les mouvements de façon régulière. Eh bien, c’est pareil pour les émotions. Il y a besoin de répétition pour que ca devient des reflexes.
C'est pour cela qu'au delà des séances individuelles, je propose également des ateliers collectifs de sophrologie spécialement pensés pour les enfants pour inscrire cet entrainement dans la durée pour un ancrage plus important. Les enfants y trouvent une bulle de sérénité chaque semaine, des jeux et des apprentissages… et repartent avec des ressources qu’ils garderont toute leur vie.
Un atelier de sophrologie, c’est offrir à votre enfant un espace bienveillant pour :
Apprendre à mettre des mots sur ce qu’il ressent
Découvrir des outils simples pour se calmer, se recentrer, se sentir plus confiant
Pratiquer chaque semaine pour que ces réflexes deviennent naturels
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page des ateliers ou me contacter par mail.