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Quand votre enfant se met en colère, les cris, les larmes et les gestes brusques peuvent vite vous déstabiliser. Mais avant tout, il est important de se rappeler une chose : ne jugeons pas les colères des enfants avec nos yeux d’adulte.
Un enfant ne fait pas exprès de s’énerver. Il n’a tout simplement pas encore les ressources nécessaires pour retrouver son calme seul. En fonction de son âge, il est normal qu’il n’arrive pas à gérer sa frustration autrement que par des manifestations bruyantes et intenses.
Observer sa propre communication avant d’intervenir
La colère d’un enfant peut réveiller nos propres tensions. Avant de réagir, prenez un instant pour observer ce qui se passe en vous :
Changez de regard : rappelez-vous que votre enfant n’est pas en train de vous attaquer, il cherche à exprimer un besoin insatisfait.
Acceptez de marquer une pause : respirez, éloignez-vous si nécessaire, et gardez en tête votre objectif à court terme (« comprendre ce qui se cache derrière sa colère ») et à long terme (« lui apprendre à gérer seul ses émotions quand il sera prêt »).
Soyez bienveillant envers vous-même : accueillir la colère de votre enfant demande aussi de vous accorder un instant pour retrouver votre sérénité.
💡 Astuce : Vous êtes un modèle pour votre enfant. Plus vous restez calme, plus il apprend à réguler ses propres émotions.
Agir en conscience avec son enfant
Une fois que vous avez retrouvé votre calme, vous pouvez intervenir :
Reconnaissez son émotion : dites-lui qu’il a le droit d’être en colère. Par exemple : « Je comprends que tu sois en colère parce que… » ou « Je comprends que ce soit frustrant de ne pas avoir ce que l’on veut ».
Offrez-lui un espace sécurisé : si possible, isolez-vous pour qu’il puisse exprimer sa colère sans se sentir jugé.
Laissez-la s’exprimer, mais canalisez-la : il ne s’agit pas de réprimer l’émotion, mais de l’accompagner vers des moyens d’expression non violents.
Proposez des exercices simples (quand la colère n’est pas à son maximum) : comme le souffle du dragon – inspirez par le nez, puis expirez par la bouche en soufflant fort comme un dragon pour libérer les tensions.
Posez un cadre clair : la colère est autorisée, mais pas l’agressivité ou la violence.
Rapprochez-vous avec douceur : mettez-vous à sa hauteur, ouvrez vos bras ou posez une main sur son épaule pour signifier que vous êtes là pour l’aider.
Une fois l’enfant apaisé et rassuré sur le fait que vous êtes à ses côtés et non contre lui, invitez-le à expliquer calmement ce qui l’a énervé.
La double bienveillance : envers soi et envers l’enfant
Accompagner une colère ne signifie pas céder à toutes les demandes.
Il s’agit plutôt :
d’accueillir le besoin de l’enfant, mais pas la forme destructrice qu’il peut prendre,
de l’aider progressivement à exprimer ses émotions de façon claire et respectueuse,
de trouver une solution commune plutôt qu’un vainqueur et un perdant.
Grandir ensemble implique aussi que le parent sache reconnaître et exprimer ses propres besoins. Par exemple : « Je rentre du travail et j’ai besoin de me détendre avant de pouvoir m’occuper de toi. Faisons un câlin maintenant, puis chacun s’occupe de son côté pendant 15 minutes, et ensuite on se retrouve. »
Ce type de communication permet à l’enfant de comprendre que les besoins de chacun comptent et que l’on peut trouver un équilibre.
En résumé: La colère est une émotion saine, mais elle s’apprend et se canalise. En prenant soin de vous et en accompagnant votre enfant avec bienveillance, vous l’aidez à développer une meilleure régulation émotionnelle pour toute sa vie.
Aller plus loin : apprendre ensemble à apprivoiser la colère
Bien vivre ses émotions n’est pas seulement une compétence que l’enfant doit acquérir seul : elle se construit aussi à travers la relation avec ses parents.
C’est pourquoi je propose des ateliers duo parent-enfant et des séances en famille. Ces moments privilégiés permettent à chacun :
d’apprendre des outils communs pour apaiser la colère et les tensions,
de comprendre le langage émotionnel de l’autre,
de renforcer le lien et la complicité dans un cadre bienveillant et ludique.
Ces séances offrent un véritable terrain d’entraînement émotionnel : les parents et les enfants repartent avec des techniques simples et concrètes (respiration, jeux, visualisations) qu’ils peuvent réutiliser à la maison.
En pratiquant ensemble, vous développez un répertoire commun de solutions pour mieux vivre les moments difficiles… et savourer pleinement les bons moments.
📅 Quand ? Sur rendez-vous pour les séances en famille ou lors des ateliers programmés
🎯 Pour qui ? Parents avec enfants dès 3 ans
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